Loi de finances pour 2020 : à quoi s’attendre ?

Droits | 24 février 2020

Quels sont les grands points de la loi de finances pour 2020 ?

Dépenses publiques, impôt sur le revenu, cotisations, logement, écologie : la loi de finances pour 2020 couvre un large éventail de sujets qui concernent aussi bien les particuliers que les entreprises. Le point sur les changements à retenir.

Croissance et dépenses publiques : quelques changements par rapport à 2019 

D’après la loi de finances pour 2020, la croissance devrait atteindre 1,3 % cette année, soit un point de moins que les prévisions de base. Le déficit public doit être abaissé à 2,2 % du PIB, contre 3,1 % en 2019, pour atteindre les 20,4 milliards d’euros. Quant à la dépense publique, elle devrait s’élever à 53,4 % du PIB.

Moins d’impôts et de cotisations

En 2020, une baisse d’impôt de 5 milliards d’euros sera la conséquence d’un passage de 14 % à 11 % pour la première tranche imposable et d’un ajustement du barème pour les autres tranches. Pour les ménages aux taux d’imposition de 41 % et 45 %, pas de changement en revanche.

Côté cotisations, les mesures prises en 2019 restent valables : l’exonération de cotisations salariales des heures supplémentaires, la défiscalisation et l’exonération de cotisations sociales et contributions de la prime exceptionnelle sont maintenues. De son côté, la prime d’activité est revalorisée à 0,3 %, et les crédits qui lui sont dédiés augmentent de 10 %. Par ailleurs, 80 % des foyers fiscaux verront leur taxe d’habitation supprimée. Pour les autres, il faudra attendre entre 2021 et 2023.

Les évolutions concernent aussi les entreprises : pour les grandes entreprises, l’impôt sur les sociétés diminue (de 33,3 % à 31 %), et des niches fiscales sont supprimées progressivement (gazole non routier, déduction forfaitaire spécifique).

Logement : prolongation du PTZ et de Denormandie

Le dispositif Denormandie, entré en vigueur le 1er janvier 2019 et permettant de bénéficier d’une réduction d’impôt sous certaines conditions en cas de travaux dans l’ancien, est reconduit et étendu : il est désormais valable sur l’ensemble du territoire dans les communes concernées, alors qu’il était jusque-là réservé au centre-ville. De plus, de nouveaux travaux sont éligibles.

Le PTZ (Prêt à taux zéro) est prolongé d’un an pour les logements neufs en zones détendues (B2 et C).

Il y a aussi du changement dans le calcul des aides au logement : au lieu des deux années précédentes, il sera tenu compte des revenus de l’année en cours.

Des efforts écologiques

La prime de conversion se concentre sur les véhicules les moins polluants et les ménages modestes, et, dans une tentative de développer le marché des véhicules électriques, les crédits en faveur du bonus automobile augmentent de 50 %.

Enfin, une nouvelle prime va peu à peu remplacer le CITE (Crédit d’impôt de transition énergétique). Cette année, elle concernera 40 % des foyers les plus modestes, alors que les 40 % suivants auront toujours droit au CITE et que les 20 % les plus aisés ne pourront plus avoir recours au dispositif.

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